20 questions avant de se lancer dans les panneaux photovoltaïque
Les panneaux photovoltaïques (PV) peuvent être un investissement lucratif pour une maison, peu importe la région. D’autant plus que les prix de l’énergie ont explosé. Vous faites peut-être partie de ces personnes qui n’ont plus besoin de persuasion. Cependant, vous n’avez pas encore commencé l’aventure, car le problème existe toujours. Voici quelques éléments de réponse pour vous aider à passer à l’action.
1/ Quelle est la date limite pour obtenir un PV ?
Ils sont de plus en plus longs depuis l’été dernier. En 2021, il y aura un délai de 6 à 8 semaines entre la signature du bon de commande et l’installation finale. En février, il faut compter 3 à 4 mois. Au moins 6 mois maintenant
2/ Ai-je besoin d’une licence ?
En principe, cela n’est pas nécessaire, tant qu’il est installé sur le toit. Cependant, il est conseillé de soulever la question auprès de votre municipalité car des exceptions existent. Par exemple, il y a quelques semaines, les habitants du village de Limburg n’ont pas pu installer de photovoltaïque car ils vivaient dans un village classé au patrimoine spécial wallon. Mais des alternatives sont actuellement recherchées.
3/ Que faire si ma toiture n’est pas adaptée au PV ?
Le PV peut être posé sur d’autres types de surfaces, notamment dans votre jardin, sur des supports résistants (plastique, béton, métal ou bois). Mais dans ce cas, vous aurez peut-être besoin d’un permis d’urbanisme, selon la zone dans laquelle vous habitez et/ou la configuration de votre espace extérieur. Bref, renseignez-vous toujours auprès de votre commune.
4/ Faut-il vérifier l’installation électrique au préalable ?
Ce n’est pas une obligation, mais c’est recommandé si vous avez une installation plus ancienne. « C’est l’occasion d’accélérer le rythme, car il reste encore certaines conditions à remplir pour commencer à installer du PV », a déclaré Alexis van der Putten, directeur d’Energreen, une société spécialisée dans les installations PV.
5/ De combien de HP ai-je besoin ?
Idéalement, un mètre en arrière (c’est encore le cas en Wallonie en ce moment), vous devriez au moins couvrir votre consommation. En moyenne, un ménage consomme près de 3 500 kWh par an. Mais pour vous assurer que le bon choix est fait, veuillez utiliser les numéros indiqués sur les trois dernières factures de régularisation. Par exemple, il n’est pas impossible que vous consommiez jusqu’à 5 500 kWh ou plus par an. En plus de votre consommation actuelle, considérez lors de l’estimation de vos projets pour les 20 prochaines années : installation d’une pompe à chaleur, achat d’une voiture électrique, ajout d’une extension de maison, arrivée d’enfants, etc. Pour déterminer la puissance nécessaire à votre installation – exprimée en kilowatts crête (kWc) – vous devez diviser votre consommation annuelle (ou consommation future attendue) par 900. Si vous trouvez la meilleure valeur, utilisez cette condition numérique : le toit est orienté au sud avec une pente de 30°. Par exemple, si vous consommez 4 000 kWh, cela donne un besoin en puissance de 4,5 kWc. « Pour chaque kWc de 5 à 6 m², il vous faudra 20 à 25 m² d’espace bien exposé », précise Test-Achats (TA). « Malheureusement, tous les toits ne disposent pas d’un tel espace, il faut donc parfois accepter que tous vos besoins ne soient pas satisfaits. » Ou optez pour le PV à haut rendement (voir Q.7). Bon à savoir : la puissance du photovoltaïque est souvent dans le nom du produit. « Si vous voyez un panneau de type XYZ 275, cela signifie 275 watts de crête (Wc) », a expliqué TA. « Si nous avons 20 PV, cela fait 5,5 kWc (20×275 Wc = 5 500 Wc ou 5,5 kWc). » Pour rappel, à Bruxelles et en Flandre, le compteur ne recule pas. Les prosommateurs de ces zones (nom donné au propriétaire du VP) doivent être équipés de débitmètres doubles (Q.16). « Dans ce cas, l’autoconsommation est typiquement comprise entre 10% et 40%, ce qui change radicalement le calcul de la taille optimale des systèmes PV », prévient Arnaud Etienne, responsable énergies renouvelables chez Techlink, la fédération des installateurs PV. « De plus, l’échelle des systèmes photovoltaïques peut désormais prendre en compte la mise en place de partage d’énergie ou de communautés énergétiques, ce qui est déjà une réalité à Bruxelles. Ce partage permet, par exemple, une meilleure utilisation de l’électricité qui n’est pas utilisée pour l’autoconsommation, donc un système photovoltaïque plus important est prévu. »
6/ Quel budget dois-je prévoir ?
La réponse dépend de la puissance requise (Q.5) et du type de PV sélectionné (Q.7). Mais actuellement, le prix moyen d’installation tourne autour de 8 500 à 9 000 euros.
7/ Quel type de rapport choisir ?
Il en existe deux types principaux : le monocristal (au lieu du noir) et le polycristallin (le bleu, qui est un peu moins cher). Selon Engie, sans entrer dans trop de détails, sachez simplement qu’ils produisent quasiment la même quantité tout au long de l’année. Des choix esthétiques seront faits. Il existe également des photovoltaïques à haut rendement. Plus chers (augmentation de prix de 18% par rapport au PV monocristallin de base), ils sont recommandés pour les toitures à surface limitée car moins de volume est nécessaire pour le même rendement. Pour un PV de haute qualité, Engie recommande de choisir des modules PV dotés d’un cadre en aluminium (pour éviter la rouille) et conformes aux normes européennes. L’une des normes exige que le PV soit capable de résister à des grêlons jusqu’à 25 mm d’épaisseur. Rappelez-vous, « les VP chinois ne sont pas forcément mauvais, et les VP allemands ne sont pas forcément bons », prévient Engie. « Il est important qu’ils respectent les normes de qualité, dont, par exemple, la norme IEC (ou IEC en anglais) fixée par la Commission électrotechnique internationale. Trois normes garantissent la qualité et la fiabilité : IEC 61215, IEC 61646 et IEC 61730. D’autres existent. avec des certifications telles que TÜV ou SolarKeymark. » Arnaud Etienne de Techlink a voulu vérifier les propos d’Engie. « Presque toutes les cellules qui composent tous les panneaux dans le monde sont produites en Chine. Par exemple, « panneau fabriqué en Allemagne » signifie généralement « panneau [qq pièce] assemblé à partir de cellules chinoises et fabriqué en Allemagne par le fabricant ».
8/ Qu’est-ce qu’un onduleur ?
Il s’agit d’un boîtier qui convertit le courant continu du PV en courant alternatif adapté au réseau domestique. Engie souligne que les onduleurs doivent toujours être spécialement configurés pour un nombre spécifique de PV. « Un onduleur trop gros (cher) ou trop petit (bon marché) n’aura pas l’effet escompté. Faites attention à ce détail. Cependant, l’installateur peut vous proposer un onduleur plus cher car vous avez une cheminée ou un arbre d’ombrage, qui pourrait réduire votre rendement. Pensez-y, car cela pourrait en valoir la peine. » Dans ce cas, nous parlons d' »optimiseurs de puissance » ou de « micro-onduleurs ». Cela dit, TA dit que si les ombres ne se produisent qu’en hiver (lorsque le soleil est bas), matin ou soir, il n’est pas nécessaire de choisir un onduleur avec une solution pour gérer les ombres. Sachez également que la puissance de votre onduleur (en kVA) détermine le montant de la taxe forfaitaire prosommateur payée en Wallonie.
9/ Combien de temps peuvent-ils garantir ?
Comme pour l’achat de tout bien meuble, vous pouvez bénéficier d’une garantie légale de 2 ans sur les éléments qui composent l’installation. Cependant, la plupart des installateurs et des fabricants offrent régulièrement des garanties prolongées. Pour TA, « cela doit être d’au moins 10 ans ». Convient à la fois au photovoltaïque et aux onduleurs. Par exemple, dans Green Energy 4 Seasons, le PV est couvert pendant 25 ans et l’onduleur est couvert pendant 5 ans (éventuellement étendu à 10, 15 ou 20 ans). « Certains installateurs accordent une période de 10 ans pour l’installation, en particulier pour tout manque d’étanchéité dans la section de toit installée », a ajouté TA. « Cela représente un ajout important à la garantie d’usine du PV et/ou de l’onduleur – voire essentiel à notre avis. » « La traditionnelle garantie décennale s’applique également aux travaux d’installation », ajoute Arnaud Etienne de Techlink.
10/ Quelle est leur durée de vie ?
Selon Green Energy 4 Seasons, le photovoltaïque a une durée de vie de 25 à 30 ans et un rendement d’environ 90 %. Sur 25 ans, ce rendement est d’environ 80 %. « Le bon fonctionnement de ceux-ci peut bien sûr être vérifié à tout moment par l’onduleur ou le système de surveillance installé (Q.12). »
11/ Faut-il certifier les installations PV ?
Lorsque votre installation PV est en vigueur, vous n’avez pas le droit de l’utiliser directement. En effet, il ne peut être officiellement mis en service qu’après avoir été inspecté par un organisme agréé et que le rapport de ce dernier a été remis à l’administrateur du réseau (en fait, simplement en serrant le disjoncteur de l’unité). Cette étape coûte en moyenne 150 euros. Habituellement, il est de la responsabilité de votre installateur de contacter l’agence d’inspection. Le prix est alors directement inclus dans votre offre.
12/ Comment suivre ma production ?
En principe, votre installateur vous offrira la possibilité de surveiller et d’analyser les performances de votre production PV via une plateforme ou une application en ligne. « Cela vous permettra de vérifier régulièrement que votre système fonctionne correctement et de détecter d’éventuelles pannes dès que possible », a déclaré TA.
13/ Dois-je passer au tarif horaire ?
La réponse dépend de votre consommation et de votre région. Si vous habitez en Wallonie (donc si vous bénéficiez toujours du mécanisme de compensation du décompte) et si votre production PV est à peu près égale à votre consommation d’électricité, alors le tarif horaire est la meilleure option. De cette façon, vous n’avez pas à voir si vous produisez pendant les heures de pointe ou les heures creuses et consommez en conséquence. Avec un seul compteur, c’est plus simple. En revanche, « Si votre PV représente moins de 70% de votre consommation, gardez votre tarif bi-horaire », conseille TA. Si vous habitez en Flandre ou à Bruxelles (car dans ce cas vous ne pouvez plus bénéficier du mécanisme du compteur à rebours), il est préférable de conserver le tarif aux deux heures. Ainsi, dépensez un maximum dans la journée et bénéficiez de tarifs hors pointe la nuit.
14/ Dois-je changer de contrat ?
Une fois que votre PV est opérationnel, vous n’êtes pas obligé de modifier votre contrat d’énergie. Par exemple, si vous avez un contrat de fourniture d’électricité à taux fixe de 5 ans (2020, lorsque les prix sont plus bas), vous pouvez certainement conserver le contrat jusqu’à son expiration. En revanche, vous pouvez demander à réduire directement votre facture d’électricité par tranches. Cela dit, si vous habitez à Bruxelles ou en Flandre, vous devrez signer un contrat supplémentaire : le contrat d’injection. En effet, dans les deux régions, en tant que pro-consommateur, vous avez droit à une compensation financière pour injecter de l’électricité dans le réseau (c’est-à-dire de l’électricité que vous produisez avec du PV mais que vous ne consommez pas). Il s’agit ensuite d' »injecter des tarifs » pour parler de l’énergie que vous « vendez » à votre fournisseur d’énergie. A noter que le taux d’injection est automatiquement inférieur au taux de prélèvement (le prix de l’électricité quand on « l’achète » au fournisseur, ndlr) car il n’inclut pas les frais de transport et de distribution facturés sur le kWh du réseau, ni une taxe. A noter que chaque fournisseur est libre de fixer le prix auquel il injecte les tarifs. Alors au cas par cas, il peut être intéressant de voir si l’herbe est plus verte ailleurs, surtout si votre contrat d’énergie au forfait arrive à échéance, comme (Q.15).
15/ Puis-je changer de fournisseur ?
Oui, avoir du PV ne vous oblige pas à dépendre de fournisseurs d’énergie. Cependant, si vous habitez en Wallonie, choisissez le bon moment pour effectuer le changement afin de ne pas avoir de problèmes avec le fractionnement de vos factures, ce qui pourrait vous faire perdre une partie de vos avantages de compteur inversé. Pour comprendre cela, supposons que vous ayez PV et que vous ayez changé de fournisseur le 5 janvier 2021 (et peu avant votre relevé annuel d’indice). Dans ce cas, vous devez communiquer votre index à votre nouveau fournisseur (par exemple 32.890). Puis le 20 mai 2021 (20 jours après votre changement de fournisseur), votre GRD a effectué un relevé de compteur annulé et enregistré un indice de 32 000. Cela signifie que votre compteur d’électricité s’est inversé, donc votre consommation d’électricité négative pour ces 20 jours est de 890 kWh. En même temps, vous recevrez votre facture de régularisation, qui est divisée en deux périodes de consommation. Le premier, du 1er au 20 mai 2021, mentionne une consommation négative de 890 kWh. En revanche, du 20 mai 2021 au 30 avril 2022, la consommation positive est de 895 kWh. En d’autres termes, lorsque la deuxième période de consommation démarre avec un indice de 32 000, vous perdez l’avantage de 890 kWh. Si le cycle de consommation n’est pas fractionné, la consommation sera quasiment nulle (atteindra 5 kWh). En bref, « plus la date de changement de fournisseur est proche de la date de votre relevé annuel, plus la pénalité pour facturation fractionnée peut être faible », a conclu TA.
16/ Dois-je passer automatiquement à un compteur intelligent ?
Si vous habitez à Bruxelles et que vous avez installé un PV, vous devrez remplacer le compteur analogique par un débitmètre bidirectionnel/double, afin de pouvoir mesurer la puissance injectée dans le réseau et la puissance consommée séparément. Il sera en principe intelligent (c’est-à-dire équipé d’une interface de communication). Ce remplacement est gratuit. En Wallonie, il n’y a actuellement aucune obligation de remplacer le compteur électrique lors de l’installation du PV (mais ce sera à partir de janvier 2024). Cependant, si vous souhaitez passer plus tôt aux compteurs intelligents, effectuez ce changement dans le mois de votre relevé annuel pour éviter de perdre la compensation de l’année précédente (Q.15). À partir du 1er janvier 2021, si vous avez une installation photovoltaïque en Flandre, un compteur intelligent est automatiquement placé gratuitement en même temps.
17/ Dois-je souscrire une assurance spécifique ?
La façon dont votre PV est couvert peut varier selon la compagnie d’assurance. Alors une fois que vous l’avez placé, contactez votre compagnie d’assurance pour le lui faire savoir. « En effet, une telle installation apporte une plus-value à votre immeuble. Vous pouvez donc moduler votre prime d’assurance habitation (aussi appelée assurance incendie) pour en tenir compte », prévient Assuralia. Cela signifie également que si vous avez déjà une assurance habitation, il n’est pas nécessaire de souscrire une assurance supplémentaire pour votre PV. Ils seront couverts, mais les primes pourront être ajustées.
18/ Mon revenu cadastral va-t-il augmenter ?
Lorsque vous faites des rénovations, vous devez aviser le cadastre des rénovations qui augmentent la surface habitable et qui augmentent le confort du logement et que la maison n’existait pas en premier lieu. Tels que l’installation de chauffage central, de salles de bains, etc. En revanche, les travaux liés à l’économie d’énergie, comme l’installation de photovoltaïque, n’ont pas d’impact sur le revenu cadastral. Arnaud Etienne de Techlink prévient : « Mais attention, l’installation de nouveaux cabanons avec du photovoltaïque impacte les recettes cadastrales ».
19/ Besoin d’entretien ?
Si de la poussière ou toutes sortes de saletés s’accumulent sur votre HP, leurs performances diminueront. Mais faut-il les laver régulièrement ? La réponse peut varier selon votre environnement. « Si vous habitez près d’une carrière de sable, votre HP se salit inévitablement plus vite que partout ailleurs », explique Alexis Vander Putten d’Energgreen. Il en va de même si votre installation est entourée d’arbres ou s’il y a beaucoup d’oiseaux à proximité. « Dans la plupart des autres cas, la pluie suffit à les laver. Mais si vous voulez vraiment penser au ménage, prévoyez un budget aux alentours de 200 euros. « Nous recommandons de les nettoyer tous les deux à trois ans – si c’est vraiment raisonnable – car cet entretien génère 2 à 3% de l’énergie », a-t-il ajouté. Qu’en est-il de la neige ? Ici aussi, attendez que la neige fonde ou glisse, car le nettoyage peut endommager votre HP. Par contre, une maintenance de l’onduleur est nécessaire. Selon Engie, il doit être nettoyé et inspecté au moins tous les deux ans. « S’il n’est pas entretenu régulièrement, ses performances se dégraderont à la fin de sa durée de vie, et ce sont les performances de votre panneau qui en pâtiront. » Comment faire? « Dépoussiérez d’abord les entrées d’air chaque année. Vérifiez également les grilles de ventilation. Elles ne peuvent pas être obstruées. Vérifiez ensuite l’étanchéité des moniteurs, des batteries, des câbles, de la corrosion au niveau des connexions, etc. » consulter un professionnel.
20/ Peuvent-ils être déplacés ?
Oui, mais ce n’est pas forcément une bonne idée. Si vous êtes propriétaire et que vous vendez votre bien, cette installation sera une réelle plus-value à la vente (car elle vous permettra de mieux marquer votre certificat PEB).